Les marques en tant qu'actifs dans le cadre d'un divorce sous le régime de la communauté - ce que vous devez savoir
Contribution d'invité de l'avocat Manuel Kruppe
1. les marques en tant qu'actifs de valeur économique
Les marques, qu'elles soient enregistrées ou créées par l'usage, ne sont pas seulement protégées par la loi, elles ont également une importance économique. Elles peuvent représenter une valeur considérable, par exemple en raison de leur réputation, de leur notoriété ou des revenus générés par les contrats de licence. En tant qu'actifs dits incorporels, les marques font donc en principe partie du patrimoine d'un époux.
Formes typiques de positions patrimoniales pertinentes pour le droit des marques :
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Marques déposées (par exemple, auprès du DPMAEUIPO ou OMPI)
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Droits sur les noms de sociétés
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Identification d'entreprise et dénominations commerciales
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Revenus de licence provenant de l'utilisation de la marque
2. pourquoi les marques sont prises en compte dans le partage des bénéfices
Si les époux vivent sous le régime légal de la communauté des biens, leurs biens restent séparés - mais à la fin du mariage, il y a une compensation : celui qui a gagné plus de biens pendant le mariage doit donner la moitié de ce gain à l'autre.
Les marques sont prises en compte si :
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ils ont été créés ou acquis pendant le mariage
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s'ils ont pris de la valeur au cours du mariage ou
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ils ont généré des revenus, par exemple par le biais de licences ou de cessions.
Même si un seul des époux est titulaire de la marque, l'augmentation de sa valeur pendant le mariage peut donner lieu à une demande de compensation.
3. comment fonctionne concrètement le partage des bénéfices ?
Dans le cadre de la compensation des gains, les étapes suivantes sont effectuées :
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Patrimoine initialPatrimoine au moment du mariage
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Patrimoine finalPatrimoine au moment de la signification de la demande de divorce
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GainLa différence entre le patrimoine initial et le patrimoine final
Le conjoint dont le gain est le plus élevé doit verser à l'autre la moitié de l'excédent, même si l'augmentation du patrimoine repose sur des biens immatériels tels qu'une marque.
4. évaluation des marques dans le divorce
Les marques n'étant pas des biens économiques classiques, leur évaluation est particulièrement exigeante. Dans la plupart des cas, une évaluation par un expert est indispensable. Sont notamment évalués
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Notoriété et position de la marque sur le marché
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Revenus d'utilisation ou de licence
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Potentiel de marché futur
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Investissement dans la création et l'entretien de la marque
Jour de référence pour la valorisation est régulièrement le jour de la signification de la demande de divorce.
5. qui obtient la marque après le divorce ?
En principe, la marque reste la propriété du titulaire enregistré - il n'y a pas de partage direct de la marque. L'époux non titulaire ne reçoit pas de part de la marque elle-même, mais seulement une compensation financière par le biais du partage des bénéfices.
Cas particulier du partage:
Si les deux époux ont travaillé ensemble sur la marque ou l'ont exploitée économiquement (par exemple dans le cadre d'une entreprise familiale), il peut exister des droits plus étendus, voire une copropriété. Dans ce cas, des circonstances contractuelles et factuelles précises sont déterminantes.
Conseil : La procédure de compensation des gains peut également être menée de manière isolée jusqu'à trois ans après l'entrée en vigueur du divorce.
6. que doivent faire concrètement les conjoints ?
Pour les propriétaires de marques :
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Documentez la création et le développement de la marque.
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Consignez soigneusement tous les contrats, investissements et revenus de licence.
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Faites estimer la valeur de la marque à un stade précoce.
Pour les conjoints non titulaires :
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Sauvegardez les preuves de votre implication (par exemple, participation au magasin, entretien de la marque).
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Demandez des informations sur l'exploitation économique de la marque.
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Exigez une évaluation par un expert.
Conclusion : marques et partage des bénéfices - sous-estimés mais essentiels
Les droits de marque peuvent avoir une importance économique considérable en cas de divorce. Qu'il s'agisse d'entrepreneurs, de créateurs ou de travailleurs indépendants, ne pas laisser l'évaluation de sa marque au hasard permet de protéger son patrimoine - ou de s'assurer des droits compensatoires légitimes.
Faites-vous conseiller à temps par un avocat. C'est la seule façon de vous assurer que votre marque ne devienne pas une question litigieuse, mais qu'elle soit intégrée de manière ciblée dans le règlement de votre patrimoine.
À propos de l'auteur :
Avocat Manuel Kruppe est spécialisé dans le droit de la famille et expert en matière de partage des biens dans le cadre d'un divorce. Son cabinet d'avocats moderne gère les divorces de manière simple dans toute l'Allemagne et sans avoir à se déplacer. Pour en savoir plus www.jetzt-scheiden-lassen.de